La sédentarité était jusqu’ici considérée comme un problème pour les enfants à partir de 6 ans, les pré-ados et les adolescents. Aujourd’hui, les pédiatres et spécialistes de la petite enfance sont tous d’accord sur le fait qu’il faut favoriser l’activité physique chez les plus jeunes, dès les premiers mois de vie. On observe en effet trop d’enfants qui restent des heures dans une poussette ou un transat, sans avoir la possibilité de se mouvoir et d’expérimenter de nouvelles sensations.
François Carré, Cardiologue et médecin du sport, aime rappeler : "Un enfant qui tombe à vélo court moins de risques qu'un enfant qui reste devant la télévision. Ce n'est pas grave de tomber à vélo ; on est tous tombés !"
Une phrase-choc qui souligne un problème majeur de la société contemporaine. Dès son plus jeune âge, l’enfant est placé dans une coque, puis dans une poussette, dans un siège auto, à la maison dans un transat, et passe d’un lieu à un autre sans se mouvoir par ses propres moyens.
Plus tard, il passera du temps devant les écrans et on sait maintenant que cette inactivité physique est mauvaise pour sa santé.
Elever ses enfants avec une culture vélo
Si dès tout-petits, les enfants ont toujours vu leur père se rendre au travail à bicyclette, leur maman les amener à la crèche ou chez la nounou sur deux roues, les enfants n’auront aucun mal à enfourcher un vélo sans pédales puis un petit vélo. Ils seront au contraire très fiers de pouvoir imiter leurs parents dans leurs déplacements quotidiens et d’être actifs.
S’ils prennent plus tard l’habitude de suivre leurs parents pour se rendre à l’école élémentaire, ils se représenteront plus facilement la topographie de leur quartier, la géographie de leur ville, les dangers de la rue, etc. On ne se rend pas compte à quel point un trajet à vélo suscite d’échanges et de communication autour de ces sujets, et combien l’enfant apprend.
Le Canada est un pays qui s’interroge depuis longtemps sur ce sujet de la sédentarité chez les enfants et les adolescents.
https://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2015001/article/14136-fra.htm
La culture vélo transmise par l’école
Au niveau de l’apprentissage du vélo, le Ministère de l’Education nationale prône l’utilisation de la draisienne et du vélo et en CM2 tous les enfants ont des cours avec la sécurité routière.
Mais là aussi au-delà de l’apprentissage mécanique du vélo, ce qui est le plus important est de faire bouger les mentalités auprès des plus jeunes.
Aujourd’hui, combien d’enfants voit-on arriver à l’école à vélo ? En moyenne, quelques-uns sur le vélo de leurs parents, mais quasiment aucun sur son propre vélo, et ce du fait du manque d’équipements cyclables sécurisés ou le fait que les aménagements comportent des ruptures.
Le Baromètre des villes cyclables impulsé par la FUB auprès des utilisateurs, démontre que c’est auprès des personnes les plus vulnérables (les enfants et les seniors) que les efforts doivent être intensifiés.
Les associations comme la FUB sont nombreuses en France ; restons donc mobilisées et optimistes : elles développent de belles initiatives et font bouger les pouvoir publics.